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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 21:35

hier samedi, à la maison de la culture, une réunion s'est tenue sur le thème "le rituel et le sacré dans la tradition polynesienne, quel intérêt ont-ils dans la société d'aujourdhui".

des participants de divers horisons

 

heremoana et jean-marc anniment le débat

plusieurs associations oeuvrant dans les domaines de la culture et de la spiritualité sont venues partager leurs  points de vues et reflexions en donnant leur propre définition  de ce qu'est le rituel et le sacré, bien que les divergences anodines pouvaient être percues entre les différentes tendances cultuelles, toutes finalement paraissaient unanimes pour  reconnaitre que le rite et le sacré traditionnels  ont et doivent conserver leur place dans  l'expression de la culture polynesienne aujourdhui au travers du folklore mais aussi bien au delà.
 
cependant la question difficile demeure: comment concillier (ou combiner) ces rites ancestraux (païens et polythéistes) avec le(s) monothéisme(s) d'aujourdhui???

les réponses sont naturellement très ...."colorées"

échos médias:
 -  les nouvelles de tahiti du 08 sept 2008

 - interview radio polynesie (téléchargement 15mn): lien
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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 21:17
jeudi dernier en soirée, j'étais invité chez une amie Mareva pour une discussion qui devait porter essentiellement sur la déesse Pélé.
Etaient présents également, 4 membres du groupe hawaiien UNUKUPUKUPU de passage à tahiti, 2 membres de l'asso Haururu, 2 de Fanatea, quelques amis de l'asso Rohutu no'ano'a et  quelques Marquisiens.

Pélé déesse (du)  feu, est la divinité la plus connue et la plus "vénérée" à Hawaii, nous savons aussi qu'elle s'est révélée en tout premier lieu aux habitants de l'île de Pora pora à l'époque mythique de Havaiki, elle entreprit ensuite un périple en sillonnant divers archipels du grand Ocean avant d'élire domicile dans les volcans de Hawaii.

Le volcan, élément feu par excellence de par son invincibilité, sa majesté et sa liberté est évidemment divinisé, sa permanence dans ces îles suscite chez  les insulaires, crainte pour certains et culte pour d'autres.

C'est le cas pour Unukupukupu, qui pratique danse, chant et musique traditionnels dont les thèmes gravitent autour de cette ardente déesse.

Au bout d'une heure de discussion, Tangaro, leader de la troupe hawaiienne, évoque une anecdote à propos d'un texte ancien relatant partiellement l'histoire de Pélé, écrit en ancien hawaiien, il constituait une source inespérée pour ses inspirations thématiques et artistiques, Tangaro ajoute que dans ces écrits, il est fait mention d'un Tupa (crabe), que depuis des années, il n'a jamais pu établir de lien explicite entre cette "Bête" et le périple de Pélé, et grâce à un voyage effectué par son groupe la semaine dernière aux îles marquises, cet énigme a pu être décrypté.


Les interventions en anglais de Tangaro étaient entrecoupées de traductions en français par Mareva, puis d'éventuelles questions émanant des autres invités, je pris alors la parole pour d'abord dire que mon totem du côté maternelle est le crabe d'eau douce Aravia dont la déclinaison marine est le Toetoe, puis je rappelle que cette "bête" évolue autant dans l'élément liquide qu'à l'air libre et sur terre ferme, le crabe est en quelque sorte le gardien et le guide pour le passage dans (et entre) ces deux mondes et je termine en précisant que les éléménts air et eau sont divinisés autant que le feu, nous pouvons adorer l'un plus  que les autres, mais sans amoindrir leur diversité et leur complementarité dans notre ensemble cosmogonique.



Puis vint l'heure du dîner, mais avant de passer au buffet, une marquisienne nous détailla une partie de l'épisode marquisienne du périple de Pélé, elle raconte qu'au lieu dit Vai'oa sur l'île Fatu hiva * , dans une petite embouchure vivait Tupa le crabe et c'est à cet endroit que Pélé est venue se reposer et pour gagner les faveurs du gardien du lieu, elle se soumettait en réduisant ses ardeurs incandescentes.

Ce recit marquisien vient conforter l'idée que j'évoquais de l'humilité observée par les entités entre elles et nous rappelle qu'elles sont PLURIELLES.

(*) ces noms sont à vérifier, car je les relate de mémoire !
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